Traversées sonores2022

Traversées sonores. 2022. (série de 10)

Dessins au crayon sur impressions numériques de 47 X 55 cm chacune.
Série de 10 images entrecroisant la photographie, le dessin, l’écriture asémique et l’acoustique de la nature.


C’est en explorant l’espace aquatique comme matière sonore que j’ai tenté d’en saisir d’une part, les qualités et les spécificités acoustiques et d’autres parts, d’en retranscrire les ondes perçues, en une graphie singulière (cf. écriture asémique) : L’oreille et la main comme marqueurs temporels, chorégraphiant le chant naturel, tout comme un sismographe sensible, en repérage du langage des affluents.

Des photographies de rivages, frontières marquées par la rencontre de l’eau et du sol, ont été captées et imprimées sur papier. Subséquemment, lors d’un retour aux mêmes lieux des prises de vues, le dessin s’est élaboré en superposition de la photographie, traduisant les intonations, modulations, les résonances écoutées, pour une durée de 3600 secondes par image.

En cette ère instable où les extrêmes climatiques font vivement appel à une politisation plus radicale, le fait d’adopter un angle poétique me semble une posture vitale pour s’immiscer dans l’épaisseur du discours et repenser la relation à notre environnement, en quête d’un certain ré-enchantement du regard.

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Traversées sonores. 2022. (10)

Pencil drawings on digital prints of 47 x 55 cm each.

Series interweaving photography, drawing, asemic writing and the acoustics of nature.

It is by exploring the aquatic space as a sound material that I tried to grasp, on the one hand, its acoustic qualities and specificities and, on the other hand, to transcribe the perceived waves, in a singular form. (cf. asemic writing): The ear and the hand as temporal markers, choreographing the soundscape just like a sensitive seismograph, tracking the language of the tributaries.

Photographs of shorelines, borders where water and earth minglemix, were captured and printed on paper. Subsequently, upon returning to the same shooting locations, the drawing was developed by superimposing the photography, translating the natural song, for a duration of 3600 seconds per image.

In this unstable era where climatic extremes strongly call for a more radical politicization, the fact of adopting a poetic angle seems to me a vital choice to intervene in the depth of the discourse and rethink the relationship with our environment, in search of a a certain re-enchantment of the gaze.